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Un dimanche, en fin de matinée, une coulée de lave torrentielle, mélange de roches, glace, débris et sédiments, dévaste villages, ponts, routes et un barrage hydroélectrique dans une vallée de l’Himalaya.

Une soixantaine de personnes décède et 150 personnes sont disparues. La majorité des disparus travaillaient dans la centrale hydroélectrique du barrage et se sont retrouvés piégés dans les tunnels de l’ouvrage.

À 5 000 m d’altitude, une fissure s’est formée sur une paroi rocheuse quasiment verticale, au-dessus d’un glacier. Un bloc de glace et permafrost est tombé et a fait déborder l’un des affluents du GANGE. Chauffée par l’énergie de sa chute, la glace a fondu et emporté avec elle les sédiments de la rivière et des débris, engendrant une crue noire chargée de poussière.

Les scientifiques évoquent le réchauffement climatique dans la déstabilisation de ces structures avec la présence de lacs interglaciaires ou sous-glaciaires formés par l’atteinte de la chaleur au cœur des glaciers après des décennies (30 ans sont nécessaires à la chaleur pour atteindre 100 m de profondeur dans un glacier). Le permafrost, défini alors comme un terrain gelé en permanence ne l’est plus. Les scientifiques, bien que les données de collecte soient trop rares dans la région pour conclure, n’excluent pas qu’un possible mouvement sismique ait participé au décrochage de la paroi.