Pollution
Humain
Environnement
Economique

The summary of this accident has not yet been translated. In the meantime, please refer to the French summary :

Vers 4 h, un dimanche, de la graisse animale entre en combustion dans une cuve de stockage sur un site de dépôt et transit de sous-produits d’origine animale. Les installations étaient à l’arrêt depuis le samedi soir. Le gardien présent sur le site ressent une odeur de brûlé. Il contrôle les courbes de températures sur les cuiseurs et les silos de farine et ne constate rien d’anormal. A 6 h, il détecte la présence inhabituelle de fumée au niveau d’un atelier et prévient l’astreinte. Le technicien identifie la source des fumées au niveau d’un stockage de graisse animale non filtrée avec une odeur caractéristique. Il ferme les arrivées d’air comprimé et de vapeur et coupe l’alimentation électrique de l’agitateur de la cuve. La sonde de température locale indique 80 °C sur la cuve alors que la sonde analogique reportée en salle de commande affiche que le seuil haut de 205 °C est dépassé.

Le technicien contrôle l’évent de la cuve et l’arrose pour ouvrir la trappe de visite. Il refroidit la cuve par l’extérieur. La sonde de température locale descend à 30 °C mais la température est toujours supérieure à 205 °C en salle de contrôle. A 9h25, l’exploitant appelle les pompiers qui poursuivent le refroidissement de la cuve. Des odeurs sont ressenties dans le bourg voisin. A 10 h, l’animateur QSE confine le réseau d’eaux. A partir de 11h30, la cuve est vidangée pour permettre son refroidissement. En fin de vidange, l’exploitant constate jusqu’à 30 cm de farinettes dans le fond des godets extraits. A 16h30, l’incident est clos par l’injection d’eau dans la cuve pour noyer le restant de graisse.

La graisse animale noircie est repassée dans le process. Les cuves sont hydrocurées et les eaux de nettoyage, d’arrosage et de ruissellement sont envoyées pour traitement sur la STEP interne.

L’origine de l’événement serait une auto-combustion des résidus de farines contenus dans la graisse non-filtrée, accumulés en fond de cuve. L’agitation insuffisante, entraînant l’accumulation de résidus, est due à la mise sous variateur de l’agitateur pour réduire sa vitesse de rotation. L’axe étant voilé, les hélices heurtaient les parois de la cuve. Cet agitateur n’a pas de pièces de rechange car il est spécifique. Le projet de remplacement de l’agitateur a pris du retard du fait de l’absence d’incident connu pour ce type de graisse. Une injection d’air a été mise en route pour compenser ce brassage, qui restait insuffisant. Cette action n’a pas été communiquée au chef d’équipe. Les compresseurs d’air sont restés en fonctionnement pour les travaux réalisés le week-end, ce qui a pu aggraver le phénomène d’auto-combustion.

L’exploitant arrête l’injection d’air et remplace l’agitateur. Il contrôle et nettoie les cuves semestriellement par vidange totale avec hydrocurage. Il met en place une alarme sur détection de température supérieure à 110 °C sur toutes les cuves graisse avec affichage sur écran de la supervision. Il fait un rappel sur le passage des consignes.