Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le styrène est un composé organique aromatique de formule chimique C8H8. C’est un liquide à température et à pression ambiantes. Il est utilisé pour fabriquer des plastiques, en particulier le polystyrène. Le styrène est un composé chimique incolore, huileux, toxique, inflammable et odorant à concentrations très faibles (à partir de 0,02 ppm dans l’air et de 0,04 ppm dans l’eau)

Le samedi, à 21h25, des riverains se plaignent d’odeurs de styrène. L’exploitant procède à des investigations sans trouver l’origine des odeurs. Le lendemain, vers 9 h, l’exploitant d’une usine de fabrication de matières plastiques constate des traces d’irisation dans la DEULE. Il envoie les eaux du site vers le bassin de confinement. A 16h42, après vérification au point de rejet et constat que les eaux sont claires, elles sont renvoyées vers la DEULE. A 17h33, les pompiers contactent l’exploitant à la suite de la détection de présence de résidus d’hydrocarbures sur la DEULE. Des odeurs de styrène sont ressenties. Les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité et un boudin absorbant d’hydrocarbures. L’exploitant renvoie à nouveau les eaux du site vers le bassin de confinement. Il met en place une surveillance visuelle du canal de rejet. Le lendemain, l’exploitant constate que le capteur de présence d’hydrocarbures est inopérant à cause d’impuretés. L’exploitant nettoie le capteur qui détecte la présence d’hydrocarbures dans les effluents.

35 kg de styrène sont relâchés. Une personne, incommodée par les odeurs est conduite à l’hôpital. Le rejet génère 20 kg de boudins absorbants souillés.

A la suite de dysfonctionnements du brûleur de la chaudière alimentée en monomère dégradée, des employés constatent la présence d’eau dans le réservoir de styrène. Une purge de l’eau présente est réalisée. La vanne de purge du réservoir a été fermée tardivement contrairement aux bonnes pratiques de gestion des purges, ce qui a entraîné la présence de styrène dans les effluents. L’exploitant suspecte également un dysfonctionnement du séparateur final au niveau de l’émissaire du site. L’absence d’alarme du système infra-rouge de détection d’hydrocarbures s’explique par la présence de déchets en surface.

A la suite du rejet, l’exploitant met en place les actions correctrices suivantes :

  • un rappel aux opérateurs et aux équipes d’intervention sur le respect des bonnes pratiques de purges ;
  • une étude sur la conception du séparateur final ;
  • une étude pour installer un détecteur atmosphérique en parallèle du système de détection infra-rouge.