Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 11h40, un feu se déclare sur un mélange de 15 m³ de copeaux d’aluminium dans un centre de traitement des déchets métalliques. Le tas est à l’air libre et isolé dans une cellule béton. La dépose d’un grappin pesant 1,5 t sur le tas provoque une explosion avec rejet de métal en fusion sur une hauteur de 7 à 8 m. La réaction de type “boule de feu” dure 13 secondes. Des projections de petits débris solides sont perceptibles jusque l’entrée du site situé à 60 m à vol d’oiseau. Le conducteur du grappin est gravement brûlé. Les pompiers arrivent rapidement sur le site et prennent en charge le conducteur. Ils éteignent l’incendie avec du sable tout en maintenant un dispositif hydraulique en protection. Vers 15h20, l’incendie est maîtrisé. Un volume en mélange de 63 t de sable et de 12 t de déchets repose 5 jours sans brassage avec des contrôles à la caméra thermique toutes les 4 h.

12 t de déchets métalliques ont brûlé ou ont été projetés jusque 50 m autour.

L’enquête du bureau d’enquêtes et d’analyses sur les risques industriels (BEA-RI) montre la présence de magnésium ainsi que d’oxydes de magnésium, dans les résidus, ce qui tend à démontrer la contamination du tas d’aluminium par du magnésium. Le frottement du grappin a amené l’énergie suffisante pour amorcer la combustion du magnésium présent. Une pollution d’un tas d’aluminium avec 10% de magnésium permet d’obtenir ce type d’inflammation.

L’exploitant met le place les actions suivantes :

  • rappel de l’interdiction de réception les déchets de copeaux de magnésium ;
  • interdiction d’achat de tournures aluminium aux particuliers ;
  • identification des fournisseurs qui utilisent également le magnésium ;
  • pour ces derniers, obligation de fournir une garantie certifiant l’absence de magnésium dans leurs déchets ;
  • pour ces derniers, mise en place d’une consigne spécifique dans la procédure de réception existante afin de vérifier l’absence effective de magnésium.