Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 13h20, une déflagration se produit lors de l’injection d’un explosif composite (de type RDX) sous presse dans une entreprise d’armement. L’opération est télé-opérée à partir du couloir de commande et visualisée grâce à un système de surveillance par caméra interne. L’outillage d’injection est endommagé. L’explosif présent dans la presse est récupéré. Un léger flash est visible sur la vidéo d’enregistrement, à peine perceptible et insuffisant pour déclencher le système de noyage automatique du poste qui n’a donc pas été sollicité. La cellule est dépolluée. L’activité est arrêtée.

La personne en charge des opérations d’injection n’était pas la personne habituelle. Sa formation était ancienne et n’avait pas été réactualisée. Il n’avait plus effectué cette opération depuis 2016. De plus la fiche technique opératoire décrivant les activités de montage / démontage des outillages d’injection n’est pas suffisamment précise pour identifier clairement les pièces d’outillages à démonter après chaque injection des pièces à démonter seulement en fin d’activité d’injection. En fin de cycle de chargement d’un artifice, l’opérateur a démonté le tube d’injection accouplé à l’artifice à charger (démontage prévu) ainsi que le tube de liaison censé rester accouplé à la buse d’injection (démontage non prévu). Le remontage de ce tube de liaison sur la buse d’injection afin de charger un nouvel artifice a introduit une discontinuité dans l’explosif composite, conduisant à la présence d’air entre l’explosif interne au tube de liaison remonté et l’explosif résiduel du pot d’injection.

A la suite de l’événement, l’exploitant met en place les actions suivantes :

  • mise à jour de la fiche technique opératoire ;
  • réalisation d’une formation au poste de l’opérateur.