À 7h10, un feu se déclare sur une ligne de laquage d’une usine spécialisée dans la décoration de pièces en plastique par laquage et métallisation sous vide à la suite du transvasement manuel avec filtration de primaire de peinture. Lors de cette opération, les vapeurs du produit manipulé s’enflamment, entraînant un incendie. La ligne de production fait partie d’un ensemble de 6 lignes et de 3 enceintes de métallisation d’aluminium. Les pompiers éteignent l’incendie, circonscrit à l’atelier de production, avec des lances. Le volume d’eau d’extinction est réduit. Ils quittent le site vers 9 h.

Les 2 agents présents dans la cabine sont hospitalisés pour des blessures légères. Les 44 autres salariés sont évacués. Une cabine est détruite, la cabine voisine et 2 sas sont endommagés. La ligne impactée est arrêtée pour plusieurs mois le temps des réparations. La production sur les autres unités reprend en fin de matinée. La production des autres lignes reprend dans la journée après un nettoyage complet.

Plusieurs hypothèses pourraient expliquer le sinistre: la génération d’électricité statique par l’écoulement du primaire de peinture (constitué à 75 % de cyclohexane et de naphta aromatique) ou la présence d’appareils électroniques. Le rapport de vérification périodique relatif aux lignes de production avait alerté sur le fait que l’installation électrique pouvait entraîner des risques d’incendie et d’explosion. Un nouveau primaire est utilisé depuis 5 mois se substituant à un primaire historique composé à 96 % de toluène.

Le volume d’eau d’extinction sur le site était inférieur à ce qui lui avait été imposé.

Après l’événement, l’exploitant met en place :

• une interdiction de transvaser et filtrer le primaire dans les cabines. Désormais, ces opérations s’effectuent dans le local de préparation avec des pinces crocodiles de mise à la terre ;
• le remplacement du produit concerné par un autre primaire présentant moins de risques ;
• une évolution des fiches de consignes afin quelles soient plus visibles.