Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un jour férié, vers 11 h, un feu se déclare sur 13 000 m² dans une installation de stockage de déchets. D’épaisses fumées noires sont visibles depuis l’extérieur. Un témoin donne l’alerte. Un important dispositif est engagé. Le vent fort perturbe l’intervention des pompiers. L’incendie se propage. L’exploitant recouvre de matériaux inertes 4 500 m³ de déchets. Le lendemain vers 6 h, les pompiers arrosent les points chauds suite au constat d’une reprise du feu. Il est éteint en milieu d’après-midi. Les eaux d’extinction sont traitées par la station de traitement des eaux du site. Des mesures dans l’air ne mettent pas en évidence de dépassements des valeurs réglementaires (pour SO2 et NOx).

L’incendie brûle 10 900 m² de déchets, soit 1 100 m³. La zone n’était plus en exploitation depuis plusieurs mois et les déchets avaient été provisoirement recouverts par une couche de refus de broyats de déchets verts. Plus d’un tiers du casier est endommagé. Sur 1 560 m², la géomembrane et le fond du casier sont également endommagés. Le réseau d’alimentation en eau d’extinction, une antenne de collecte du biogaz, des réseaux de lixiviats et biogaz sont détériorés.

L’éloignement des poteaux incendie et l’absence de motopompe sur le site ont ralenti l’intervention des pompiers. La mauvaise connaissance du site par les pompiers a également nui à l’efficacité de leur intervention.

Dans la matinée, 2 camions avaient déchargé des déchets au quai de vidage de la zone d’exploitation du casier, contrairement à la procédure qui prévoit que des déchets ne peuvent être apportés que quand le site est ouvert et que le personnel dédié est présent pour la réalisation des opérations de compactage, recouvrement. Sur les 3 gardiens présents, aucun n’a détecté le départ de feu. Il a donc fallu attendre l’alerte donné par un tiers.

La couverture temporaire de broyats de déchets verts (en couche mince) a pour but de réduire les envols de matières incandescentes, l’infiltration d’eau de pluie et ne constitue pas un bon combustible. Il est peu probable que le départ de feu soit lié à cette couverture intermédiaire.

Suite à l’accident, l’exploitant met en place un système de pointage mobile au niveau des casiers en cours d’exploitation pour mieux superviser le travail des gardiens. L’apport de déchets dans le casier ne se fait plus qu’en présence de l’exploitant. Des caméras thermiques fixe et portable sont mise en place. Par ailleurs, l’exploitant forme l’ensemble du personnel aux consignes d’intervention en cas d’incendie avec la réalisation d’exercices mensuels. Il met en place un plan d’organisation des moyens de secours en partenariat avec les pompiers.

L’exploitant prévoit enfin de réduire le délai entre la fin du comblement d’un casier d’enfouissement et la mise en place de la couverture définitive.