À 9h40, une cuve de lisier rompt dans un élevage de veaux de boucherie. Une vague d’un mètre de haut envahit la cour et l’habitation des exploitants, provoquant une coupure d’électricité et de téléphone. Environ 200 tonnes de lisier se déversent et rejoignent le MENNEVILLE avant de finir dans la LIANE.

Les éleveurs informent le maire de la commune qui les aide à mettre en place des ballots de paille afin de contenir le lisier stagnant au niveau du ruisseau. Un dispositif de pompage vers une tonne à lisier permet de faire cesser les écoulements. L’Office français de la biodiversité (OFB) est informé de la pollution de la LIANE, un agent se rend sur le site en fin d ‘après-midi. Par précaution, l’usine de captage dans la LIANE pour production d’eau potable est fermée. L’OFB met en place une procédure afin de recueillir les plaintes et lance une enquête.

La pollution aquatique s’étend sur 15 à 20 km, occasionnant la mort d’environ 1 t de poissons (carpes, truites, anguilles, petits et grands salmonidés) mais également de canards. La coupure d’électricité chez l’exploitant dure près de 4 j.

L’ouvrage à l’origine de l’événement est une fosse aérienne métallique, composée de tôles d’acier galvanisé assemblées par boulons, à l’intérieur de laquelle est disposée une poche d’étanchéité constituée d’une géomembrane. Il s’agit d’un ouvrage démontable, généralement livré en kit et assemblé par l’exploitant. Ce type d’ouvrage peut également être utilisé en tant que réserve d’eau incendie. Il semblerait qu’il n’y ait pas eu de choc extérieur sur la cuve ou autre événement pouvant expliquer cette rupture brutale. Les exploitants pensent que l’accident pourrait être lié aux températures élevées. La cuve avait 13 ans.