Pollution
Humain
Environnement
Economique

The summary of this accident has not yet been translated. In the meantime, please refer to the French summary :

Un pic de concentration de quelques heures dépassant les 1000 ppm de sulfure d’hydrogène (H2S) est détecté dans une station de relevage d’assainissement. 13 jours après, la source est identifiée par le gestionnaire du réseau. Il s’agit d’une usine de transformation de fruits qui se trouve en amont de ce regard. 23 jours après le premier pic, un nouveau pic de concentration au delà des 1000 ppm de H2S (saturation du capteur) est relevé sur le poste de relevage pendant 2 heures. Au bout de 3 jours, le gestionnaire du réseau en informe la préfecture, qui informe alors la DREAL, et l’ensemble des entreprises du secteur. Ces dernières doivent s’assurer du fonctionnement de leur bonde d’évacuation des eaux usées et reporter les travaux sur le réseau d’assainissement.

Le H2S est issu de la fermentation des effluents de la station de prétraitement du site et se libère dans le réseau lors de la vidange du bassin de pré-traitement du site. Cette fermentation est arrivée à la suite du contexte suivant :

  • restriction d’eau suite à la signature d’un arrêté “sécheresse”. Cela concentre les effluents et augmente le temps de séjour dans le bassin tampon du prétraitement (groupe froid à la place de TAR) ;
  • température exceptionnellement élevée depuis plusieurs semaines ;
  • ajout d’acide sulfurique pour la neutralisation du pH du prétraitement.

La production est arrêtée pendant 3 jours. Un arrêté préfectoral d’urgence est signé interdisant les rejets vers la station d’épuration via le réseau. 550 m³ d’effluents non traités sont stockés dans le bassin de rétention du site. Ils seront traités à l’extérieur du site.

L’exploitant fait intervenir une société spécialisée qui réalise les actions correctives suivantes :

  • arrêt de la station de prétraitement avec consignation des pompes d’envoi vers la station de la ville ;
  • vidange des bassins de prétraitement et du bassin de rétention extérieur isolé ;
  • consignation et balisage des regards.

L’exploitant réalise ensuite les actions complémentaires suivantes :

  • traitement par une solution d’acide peracétique des bassins de l’installation (Poste de relevage amont/aval et tampon) ;
  • destruction des bactéries sulfito-réductrices et inhibition de leur croissance ;
  • mesure et suivi du taux d’H2S par l’ajout de 3 sondes (dont une au niveau du bassin de pré-traitement afin de connaitre la concentration en H2S avant relargage dans le réseau) ;
  • suppression des dépôts de boues qui abritent et développent des bactéries productrices de H2S ;
  • suppression de la principale source de soufre dans l’effluent. Les pH élevés des solutions détergentes étaient neutralisés avec de l’acide sulfurique qui apporte du soufre, élément susceptible d’être métabolisé en H2S par les bactéries ;
  • neutralisation des effluents à l’aide d’une solution d’acide nitrique. La maitrise du dosage d’acide neutralisant se fait par contrôle du pH en continu et déclenchement automatique d’une pompe d’envoi. De plus l’acide nitrique augmente la teneur de l’eau en nitrate = NO3 qui inhibe l’activité des bactéries sulfito-réductrices ;
  • rédaction d’une procédure d’action d’urgence en cas de détection d’H2S.

Download the detailed report in .pdf format (794 Kb)